La galère du logement étudiant, dans l'Ouest

Le Bureau information  jeunesse de Vannes reçoit de nombreuses demandes, et constate les difficultés des étudiants à se loger, cette année plus que jamais. Cela veut-il dire que certains étudiants n'auront pas de logement à la rentrée ? La réponse de Cyrille Besson, directeur du BIJ de Vannes :

"Il y en a peut être pour qui cela va être très compliqué, notamment la premier mois, en attendant que d'autres locations arrivent... Heureusement, il y a de petites solutions, les étudiants peuvent s'aider avec justement les locations touristiques, en dépannage, 15 jours, un mois, le temps de finaliser, pour ceux qui sont vraiment en situation de grande galère..." Le BIJ incite les jeunes à se rendre dans les locaux pour s'informer.

La pression et la concurrence sont très fortes sur Vannes même, mais pour Christine Penhouët, les étudiants ont souvent intérêt à élargir la recherche :

"Beaucoup de parents sont sécurisés quand leur jeune est dans la ville, mais il faut aussi savoir que l'agglomération a aussi des offres, et peut permettre à des jeunes d'avoir des colocations collectives à plusieurs. Il faut peut-être oser aller un peu plus loin que Vannes, l'agglo offre aussi un réseau de bus qui augmente en prestations. tout le monde veut venir sur Vannes mais certains vont faire des stages en alternance et ils vont peut être gagner à voir un logement à l'extérieur de Vannes où ils vont faire leur stage."

La ville peut les accompagner pour dicerner les possibilités de recherche par rapport à leur demande.  Pour aider les étudiants, la ville et ses partenaires vont aussi expérimenter la colocation solidaire : des logements sont proposés à des étudiants dans des quartiers politique de la ville, et en contrepartie, ces derniers donnent du temps, s'investissent dans un projet social, comme l'explique David Landry, directeur des activités locatives chez le bailleur social Vannes Golfe Habitat :

"Ca peut être tout simplement de l'assistance scolaire : aider les enfants du quartier à faire leurs devoirs, ou des visites de courtoisie chez des personnes âgées. On est dans une logique solidaire, où en contrepartie d'un loyer minoré, ils devront assurer entre 7 et 10 heures par mois de bénévolat, à destination des habitants du quartier... Le jeune bénéficiera d'un logement complètement meublé, ce sont des logements de quasiment 80 m2, plutôt confortables pour les étudiants. Chacun a sa chambre individuelle et l'intérêt est que ces jeunes se sentent bien dans leur appartement, dans leur quartier et dans l'action qu'ils vont mener à partir de l'appartement et à destination des habitants du quartier."

Les étudiants seront trois par appartement, avec chacun leur chambre. Le logement leur reviendra à 180 ou 190 euros par mois. Mais qui précisément peut se porter candidat, et quels sont les critères de sélection ? La réponse de David Landry :

"D'abord et avant tout d'être étudiant... Avoir un intérêt pour la colocation, et vouloir s'investir pendant au minimum un an sur un projet pour le quartier. La motivation est essentielle : le jeune signera une convention pour donner des heures, du temps, de son savoir-faire, de son savoir-être, de sa bienveillance vis-à-vis des habitants du quartier... On est dans une démarche qui apporte un plus à tout le monde, et peut-être aussi un petit plus dans un CV, quand on cherche un travail, parce que cela montre aussi un état d'esprit."