Clap de fin pour les avions publicitaires : la (grosse) colère d'un breton
Publié : 5 septembre 2022 à 17h56 - Modifié : 5 septembre 2022 à 18h02 par Dolorès CHARLES
Crédit : https://www.messablesdolonne.fr/
Le petit avion à hélice traînant une banderole publicitaire au-dessus des plages, c'est fini dans l'ouest et ailleurs en France. Cette activité prend fin dans le cadre du projet de loi "climat et résilience" voté au Parlement.
C’est la fin d’une ère… celle des banderoles publicitaires, ces petits avions publicitaires que vous associez à vos souvenirs de plages. La publicité aérienne tractée devrait être interdite à compter du 1er octobre 2022, une mesure de la loi "Climat et Résilience". Reportée à deux reprises, l’entrée en vigueur de la mesure devrait être effective prochainement. Une absurdité complète pour les professionnels du secteur comme Frédéric Dupont, gérant de la société Aérodin à Dinard, et interrogé par Alexandra Brunois dans l'émission "Sur place ou à emporter" sur Hit West.
"Il n'y a eu aucune concertation avec les gens concernés. Alors nous sommes tous pour l'écologie, mais ici cela répond à une demande de quelques talibans écologistes sans savoir pourquoi ni comment... C’est exactement la même chose d’interdire les banderoles que de retirer un seul camion de tout le parc européen pour faire quelque chose pour l’écologie (ndlr : en termes d'économie de gazole). C'est une absurdité car la consommation avec banderole ou avec une personne ou deux à bord, ça sera la même. A part le décollage, cela demande très peu de consommation en plus...
Un effet d'annonce
Cela va concerner combien de personnes au final ? Cinq sociétés à tout casser, 20 personnes au chômage… cela fait du bruit, on m'en parle et d’ailleurs souvent cela me revient aux oreilles. Certains y croient en disant que le gouvernement fait quelque chose pour l’écologie mais c’est du vrai pipeau ! On fait plaisir à quelques intégristes écologistes, rappelle Frédéric Dupont, et c'est un effet d'annonce pour faire croire que l'on fait quelque chose, mais en fait on ne fait rien du tout (...) Pour moi, c'est un grand coup d'épée dans l'eau, et encore une fois personne n'a été convoquée, ni concertée..."
Titre :Un breton en colère
Crédit :Alexandra Brunois
Braver l'interdit
"Je suis en colère car une fois de plus c'est politique ( ...) Il y a des sociétés bien plus importantes que moi, qui vont avoir un gros manque à gagner et qui vont certainement mettre la clé sous la porte. Moi j'ai pris ma retraite quand j'ai vu tout ça, mais si j'avais été encore en activité j'aurais bravé l'interdit pour avoir au moins des explications franches et concertées."
Comme Frédéric Dupont, les professionnels du secteur réfutent l’argument environnemental et pointent du doigt aussi les bateaux publicitaires qui ont connu un boom cet été. Certains devraient donc braver cette interdiction, sachant qu’ils risquent 1 500 euros d’amende.