La campagne de vaccination contre la grippe ouvre demain
Publié : 17 octobre 2022 à 7h55 par Dolorès CHARLES
Crédit : Pixabay
Rhume, fièvre et courbatures, etc. vous n'avez peut-être pas le Covid-19, mais tout simplement la grippe. Cette année, après deux ans plus calmes, l'épidémie s'annonce accrue avec la fin des gestes barrières. Pour les personnes à risque, la campagne de vaccination démarre demain (18 octobre).
C’est demain (mardi 18 octobre) l’ouverture de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière, et cet hiver, l’épidémie s’annonce sévère. De l’avis de nombreux infectiologues, la faute serait due à une immunité plus fragile. Après deux années d’accalmie, les signaux sont au rouge car nous avons "oublié" les gestes barrières, et l’isolement fait partie du passé. Aussi, tout dépendra de la vaccination des français. Objectif, atteindre une couverture vaccinale de 75% des personnes à risque. Mais quelles sont-elles ? Le Dr Véronique Gestin-lauzier, médecin conseil à la Direction Régionale du Service Médical, de Bretagne répond à Emilie Plantard.
"En fin de compte, les personnes à risque pour la grippe sont les mêmes que celles qui sont à risque de faire des formes graves dans le cadre de la Covid. Ce sont principalement des personnes, qui sont atteintes de pathologies chroniques qui peuvent être cardiaques, respiratoires, dse personnes qui ont des déficits immunitaires... Il y a les personnes bien évidemment de plus de 65 ans, et puis vous avez les femmes enceintes, les personnes obèses aussi... Pour les personnes ciblées qui vont recevoir des invitations par l'assurance maladie pour la prise en charge, il s'agit des obésités sévères avec un indice de masse corporelle, donc un niveau qui est supérieur à 40."
Il faut savoir que l’entourage des personnes immunodéprimées et des nourrissons de moins de 6 mois à risque est aussi concerné par cette campagne, qui débute demain (18 octobre) en France, pour s’achever le 15 novembre.
Titre :Dr Véronique Gestin-lauzier
Crédit :Emilie Plantard
Un vaccin contre la grippe, et le rappel contre le Covid
Pour ces personnes à risque, le vaccin est indispensable, et pour Véronique Gestin-lauzier, il n’est pas incompatible au contraire avec le rappel du vaccin contre le Covid-19. "Plus tôt on est vaccinés, et mieux c'est. La seule chose à ne pas faire, c'est se faire vacciner sur un même site, c'est à dire qu'on va faire un (vaccin) dans un bras et un autre dans l'autre bras... Les personnes ne vont pas être plus malades, parfois j'entends dire "mais quand on fait les deux, on sur-sollicite le système immunitaire, et on va être plus malades !" On n'est pas plus malades en ayant fait les deux vaccins le même jour, si on n'a pas fait son rappel et que la campagne de vaccination démarre, il faut le faire maintenant...
Il faut savoir qu'il faut entre dix et quinze jours pour être immunisé. Il ne faut pas oublier que plus il y aura de personnes qui seront vaccinées précocement, et plus on contribuera à la moindre circulation du virus." Une étude de Santé Publique France, diffusée le jeudi 6 octobre, met en avant "la baisse de l’adhésion aux mesures barrières", et indique que moins de "la moitié des personnes à risque de formes graves de grippe déclarent avoir l’intention de se faire vacciner contre la grippe et contre la Covid-19."
Titre :Dr Véronique Gestin-lauzier
Crédit :Emilie Plantard
Les gestes barrières
Le vaccin antigrippal est entièrement remboursé par l'Assurance maladie pour ces personnes à risques. Pour les autres, le prix du vaccin oscille entre 6 et 10 euros en pharmacie, et il faut compter une quinzaine de jours pour bénéficier de la protection accordée par le vaccin. Pour le Dr Véronique Gestin-lauzier, le vaccin doit également s’accompagner des gestes barrières.
"On ne le répétera jamais assez, c'est le geste barrière parce que le mode de transmission est le même. C'est aéroporté, c'est par les gouttelettes dans l'air, et de manière indirecte aussi parce que les gens toussent de plus en plus dans leur coude. Mais si quelqu'un ne le fait pas et qu'on va aux toilettes, qu'on touche à la poignée de porte, on peut toucher et contaminer... Il faut reprendre les gestes barrières, déjà porter un masque si jamais on est enrhumé, adopter le gel hydroalcoolique ou se laver les mains le plus souvent, et évidemment ne pas serrer les mains..."
Titre :Dr Véronique Gestin-lauzier
Crédit :Emilie Plantard
La campagne démarre le mardi 18 octobre en France, pour s’achever le 15 novembre. La grippe peut toucher jusqu'à six millions de personnes en hiver, et peut conduire à de nombreuses hospitalisations et à des décès, chez les plus fragiles.