La 4ème vague se stabilise, mais prudence

Aujourd’hui, l’épidémie tend à se stabiliser : taux d'incidence, nombre de nouveaux cas, ou nombre d'hospitalisation et de soins critiques sont en baisse en métropole. La tendance est donc rassurante, et nous ne sommes "pas très loin du retour à une vie proche de la normale", pour le Pr Alain Fischer, président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, mais le rennais Pascal Crépey est prudent. L’épidémiologiste était l’invité d’Anthony Boutin hier (mardi) de "Sur Place Ou A Emporter" :

"Ce plateau est moins haut que les plateaux, que l'on a pu connaître en début d'année, mais c'est quand même une situation inquiétante parce que si vous regardez juste le taux d'occupation des réanimations en Bretagne, on est autour de 25% et l'an dernier à la même période on était bien plus bas - on avait atteint ces 25% seulement en novembre. Même si la situation est stable, elle reste critique si on observe un redémarrage à la rentrée ou à l'automne, on risque de se retrouver dans une situation compliquée assez rapidement."

La non-obligation vaccinale des profs interroge

On vous rappelle les obligations en cette rentrée scolaire, port du masque y compris sur la cour de récréation, gel hydro alcoolique, aération régulière des salles de classes, et vaccination recommandée pour les 12-17 ans. Elle n’est pas obligatoire non plus pour les enseignants, ce qui interroge Pascal Crépey :

"C'est peut-être la mesure ou la non mesure qui interroge un peu, parce qu'on sait que les adultes ont tendance à plus transmettre (le covid) que les enfants, parce qu'ils vont être en contact avec des enfants, même s'ils transmettent moins peuvent transmettre, et les enseignants vont être potentiellement à risque, donc même s'il n'y a pas d'obligation vaccinale, il faut vraiment que les enseignants se fassent vacciner..."

Le ministère de la Santé a fait savoir hier qu'il restait 10 millions de français (en âge d'être vaccinés) et qui n'avaient reçu aucune dose. A cette heure, plus de 70% de la population a reçu au moins une injection et 65% est complètement vaccinée contre le COVID-19.

L'aération des classes primordiale

En Mayenne, le département a décidé de doter de toutes les classes des collèges privés et publics, dont il a la charge, de capteurs C02. Un budget de plus de 100 000 euros pour environ 800 capteurs supplémentaires (300 avaient déjà été mis en place au printemps). L'aération régulière des classes est une règle essentielle pour Pascal Crépey :

"Le fait d'aérer permet d'éviter que les aérosols qui permettent de contaminer s'accumulent.. donc plus on aère et moins les aérosols s'accumulent et moins le risque d'infection est grand. Certes les capteurs de CO2 permettent de voir qu'une salle est moins aérée mais on n'a pas forcément besoin d'avoir un capteur de CO2 pour aérer, il suffit juste d'aérer de façon un peu systématique dès qu'il y a des enfants ou des élèves dans la salle..."

L’épidémiologiste a tenu à dénoncer les « fake news » qui circulent ici ou là, donc non ces vaccins à ARN messager ne changent pas notre génome. Les vaccins ne sont pas des thérapies géniques, ne nous rendent pas magnétiques & ne transmettent pas la 5G.