Journée de la résilience : exercice dans un collège de La Guerche-de-Bretagne

Publié : 13 octobre 2022 à 18h39 - Modifié : 13 octobre 2022 à 18h53 par Dolorès CHARLES

Crédit : Yann Launay

Un peu partout dans l'Ouest ce jeudi (13 octobre), des exercices étaient organisés pour tester les canaux d'alerte ou notre réactivité face aux accidents industriels, inondations, etc. Reportage dans un collège d'Ille-et-Vilaine, aux côtés des cadets de la sécurité.

Un poids lourd transportant des produits chimiques se renverse près d'un collège, et entraîne une pollution de l'air, en Ille-et-Vilaine : rassurez-vous, ce n'était qu'un exercice. Les personnels et les élèves du collège des Fontaines, à La Guerche-de-Bretagne, ont participé de cette façon, ce jeudi 13 octobre, à la Journée nationale de la résilience. Cette alerte chimique fictive a permis de tester les réflexes de tous, et notamment des élèves formés par les pompiers : les "cadets de la sécurité", ils sont 10 au collège des Fontaines et ils ont pu démontrer leur utilité :"


"Le chef d'établissement vous demande d'appliquer les dispositifs de confinement affichés dans les salles. Merci de suivre la procédure... "On bâche toutes les issues pour ne pas que l'air passe, sinon l'air passe et ce n'est pas bon. On a appris à assister les adultes quand ils ont besoin d'aide, et à rassurer des élèves parce qu'il y en a certains, qui ont peur et ils peuvent s'inquiéter très vite. Je lui ai dit que tout allait bien se passer. Je les conseille, je parle avec eux pour les calmer... Je suis à la fois stressée et enthousiaste parce que maintenant je sais comment réagir, parce qu'un jour ça peut arriver réellement."

Titre :Exercice avec les cadets de la sécurité

Crédit :Yann Launay

Un vrai malaise dans l'exercice


Une fois l'alerte chimique déclenchée, il a fallu se confiner dans les bâtiments, calfeutrer portes et fenêtres, couper la ventilation. Au final, s'il reste quelques détails techniques à régler, la CPE du collège, Sarah Mirto-Coutal, retient le comportement des élèves, le comportement des "cadets de la sécurité", ces collégiens formés par les pompiers, comme de leurs camarades :


"Les élèves qui ont été formés, les cadets de la sécurité, ont été très performants. Ils ont su répondre aux attentes et aux demandes que je leur ai formulées, ils ont rassuré les camarades qui ont fait des malaises, dont un réel qui avait été simulé, qui était prévu dans le scénario mais un autre qui ne l'était pas du tout. Une crise de panique, des pleurs et un début de panique pour une élève qu'il a fallu rassurer... Ils ont été tout à fait performants et les élèves qui n'étaient pas impliqués, j'allais dire comme des cadets en sécurité, eux, ont su respecter les consignes que les enseignants leur ont données et ils ont facilité finalement notre travail et la prise en charge de la zone."

Crédit : Yann Launay

Crédit : Yann Launay

Titre :Sarah Mirto-Coutal

Crédit :Yann Launay

Une bonne préparation avant le jour J


Les exercices dans les établissements scolaires sont de plus en plus nombreux et de plus en plus variés, avec des scénarios toujours plus réalistes : des exercices essentiels, qu'il est nécessaire de multiplier, pour Jean-Marc Gaubert, conseiller de prévention à l'Education nationale : "la mise à l'abri, quand il y a une tempête, va être totalement différente de s'il y a une intrusion malveillante, type intrusion - attentat ou un confinement atmosphérique. Il faut qu'on soit bien préparé pour comprendre la nature de l'événement et la posture adéquate qu'il y a derrière (...) On ne sait pas s'il faut évacuer d'urgence, s'il faut se cacher, ou s'il faut fermer les portes à clé. Tout ça doit être anticipé pour que les élèves soient capables de vraiment repérer les différents messages, et savoir où se rendre. Pour une tempête, il va falloir surtout choisir du dur et pas forcément du étanche, par contre, pour un accident chimique, il faut choisir un endroit étanche. Si on le prépare pas avant le jour de l'événement, ce sera trop tard."

Titre :Jean-Marc Gaubert

Crédit :Yann Launay

Cette journée reviendra le 13 octobre


Dans le Maine-et-Loire, un exercice était aussi organisé à Villebernier, près de Saumur. Une inondation provoquée par une rupture de digue pour tester les canaux d'alerte de la population. La Journée de la résilience, dont c'était la première édition, reviendra désormais chaque année, le 13 octobre. Pour coïncider avec la journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes, instituée par l'ONU.