Historique ! Le Congrès inscrit l'IVG dans la Constitution française !

Publié : 4 mars 2024 à 19h10 - Modifié : 4 mars 2024 à 19h19 par Valentin Monnier

Crédit : Pixabay

Réunis en congrès, les parlementaires ont fait entrer l’avortement ou l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution française, ce qui rendra difficile voire impossible sa remise en cause. Une décision historique, au niveau mondial.

"La loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté de la femme, qui lui est garantie, d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse". C’est le nouvel alinéa de l’article 34 de la Constitution. Députés et sénateurs avaient rendez-vous ce lundi 4 mars à Versailles, et sans surprise les parlementaires français ont largement voté en faveur de l'inscription de l'IVG dans la Constitution. Un moyen de graver dans le marbre ce droit acquis grâce au combat de Simone Veil. Le recours à l'avortement était en effet déjà garanti dans la loi française par la loi Veil, votée en 1975.


Cette inscription historique sécurise davantage encore le droit à l'IVG pour toutes les femmes, et c'est une avancée pour la cause féministe.


Un droit ancré dans la Constitution


La révision constitutionnelle a donc été adoptée en soirée : il y a eu 780 votes pour, 72 contre et 50 abstentions. Le texte sera désormais transmis au président de la République, Emmanuel Macron, qui a réagi sur X (ci-dessous).


Ecoutez quelques réactions recueillies à Rennes par Valentin Monnier : "J'avais hâte que cela arrive parce que c'est une évidence que les femmes ont le droit d'utiliser leur corps comme elles le souhaitent et que parfois, l'avortement est lié à une histoire douloureuse et qu'on ne peut pas mettre au monde des enfants dans des conditions dramatiques de conception... Je suis plutôt contente, surtout quand vous voyez que dans beaucoup d'autres pays, notamment les Etats-Unis, mais même des pays européens, ce droit commençait à être remis en cause."

Titre :Des rennaises s'expriment sur l'inscription de l'IVG dans la Constitution

Crédit :Valentin Monnier

Si le droit de recourir à l'IVG est définitivement inscrit dans la Constitution, son accès reste parfois compliqué dans certains territoires notamment touchés par les déserts médicaux. C'est le cas aux Sables-d'Olonne par exemple, selon une enquête du Planning familial parue en septembre dernier.