Inflation : votre caddie d'alimentation vous coûte plus cher !
Publié : 31 mai 2022 à 22h11 - Modifié : 1er juin 2022 à 8h13 par Dolorès CHARLES
Crédit : Dolorès Charles
L'inflation a atteint 5,2 % en mai, comparé à mai 2021, selon l'estimation provisoire de l’INSEE (publiée ce mardi 31 mai 2022), et désormais tout augmente pas que l'énergie. Qu'en est-il en magasins ? Voici les résultats de notre dernier ticket de caisse, et les avis des consommateurs, premiers concernés par cette hausse des prix.
La hausse des prix, et tout particulièrement des prix de l'alimentation, se poursuit : l'assureur Allianz a calculé que le coût de l'alimentation pourrait augmenter de plus de 200 euros par personne, cette année, en France. Dans les rayons, les hausses de prix se font sentir de plus en plus nettement (*). Cette situation vous a-t-elle conduit à changer vos habitudes de consommation ?
Quelques réponses recueillies dans le Morbihan par Yann Launay : "je mange moins à l'extérieur déjà... J'aime bien manger une fois par semaine avec les copines, et j'ai essayé de réduire. On achète moins de marque, moins de bio (...) Avant, on achetait beaucoup de viande de porc et de volaille, parce que ce n'était pas cher, mais même la volaille maintenant monte en prix... On arrive encore à trouver du porc pas trop cher, mais le bœuf, par exemple, on n'en mange plus (...) On passe aux premiers prix, on se fait moins plaisir. Je privilégie le drive, comme ça je choisis au fur et à mesure des promotions, on est moins tenté (...) Cela ne nous a pas dérangé plus que ça pour l'instant : on a tous les deux eu la chance d'avoir des employeurs qui ont versé des primes."
Titre :Réactions recueillies par
Crédit :Yann Launay
L'inflation a atteint 5,2 % en mai, comparé à mai 2021, selon l'estimation provisoire de l’INSEE. Une progression portée par la flambée des cours de l'énergie mais désormais tout augmente : les prix bondissent de 4,2 % dans l'alimentaire, et cette fois plus que les produits frais ce sont les autres produits qui s'envolent (+4,6%). Sur un mois, les prix à la consommation sont en hausse de 0,6% (après +0,4% en avril) en revanche, l'augmentation des prix serait moins soutenue dans l'alimentation, les services et les biens manufacturés (INSEE).
Dans Le Figaro, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire estime que "nous devrions sortir du pic d’inflation fin 2023".
Qu’en est-il réellement dans les magasins ?
(*) Eh bien certains produits accusent en effet un prix en hausse significative. Depuis le mois de mars, votre radio a décidé de relever les prix régulièrement et de vous donner les résultats. Sur onze articles achetés en mars 2022, sept d’entre eux ont augmenté depuis, trois ont un prix stable et le dernier est en légère baisse.
Les 11 produits :
Farine Blé 1 kg : 0,58 euros en hausse à 0,59 euros (produit étiqueté Bouclier Inflation Leclerc) + 1,7%
Savon Amande Douce 2X100g : 1,06 euros #
Yaourts Perle de Lait 4X125g : 1,69 euros en hausse à 1,72 euros + 1,75%
Buchette 120g (fromage de chèvre) : 1,53 euros en hausse à 1,61 euros + 4,97%
Beurre de Bretagne DX 250g : 1,99 euros en hausse à 2,06 euros + 3,4%
Œufs 6 (gros œufs plein air) : 1,69 euros # 1,68 euros – 0,59%
Lait 1/2ECR : 0,91 euros #
Brioche Bonnin 490g : 3,20 euros #
Lentilles Cassegrain 130g : 0,87 euros en augmentation à 0,97 euros + 10,3%
Baguette Epeautre ou Tradition : 0,89 euros # en hausse à 0,90 euros + 1,2%
Essuie-tout blanc (2R Froxy) entre le 30 avril et le 14 mai est passé de 1,80 euros à 1,87 euros + 3,75%
Moyenne des hausses : 3,86%
L'expérience est menée dans le centre commercial Leclerc Océane à Rezé 44, qui met en place l’opération Boulier Inflation. Il n'y a plus d’huile ni de moutarde en magasins, donc pas de comparatif...
Crédit : Dolorès Charles
Et les vacances dans tout ça ?
La hausse des prix des carburants associée à celle de l'alimentation pèse sur le budget des ménages. Alors que la saison des longs week-end a démarré, et à quelques semaines des congés d'été, allez-vous modifier vos habitudes, dans ce contexte d'inflation ? "J'économise plus longtemps pour pouvoir partir. Les grands trajets : je partais à Bordeaux, je partais dans le sud, pour un week-end, faire des balades entre potes. Je ne peux plus, ça coûte trop cher (...) On part moins, mais on a l'habitude avec la covid. On ne part pas à l'étranger, on s'adapte un peu comme ça (...) On se débrouille pour aller dans la famille. On voulait partir en camping, mais même ça on ne peut plus. On va rester ici, on va mettre les enfants au centre aéré, pour qu'ils puissent profiter quand même. Il y a des jeux que l'on peut faire à la maison, sans aller dépenser je ne sais où... On fait le système D quoi."
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Crédit :Yann Launay