Good bye Queen Elizabeth II : la tristesse des anglais de l'ouest

Publié : 8 septembre 2022 à 22h08 - Modifié : 12 septembre 2022 à 8h36 par Dolorès CHARLES

Crédit : @RoyalFamily

"Elizabeth II est décédée, la peine d’Angleterre", titre Libération. "Elle était The Queen" pour Ouest-France ; "Une vie de règne" pour Presse Océan ; "La reine d'un monde" pour Le Courrier de l'ouest. Toute la presse revient sur le décès de celle qui incarnait la royauté britannique. Elizabeth II est décédé ce jeudi 8 septembre en Ecosse, à l'âge de 96 ans, et les britanniques de l’ouest pleurent leur souveraine.

70 ans de règne, plus de 5000 chapeaux... Une page se tourne au Royaume-Uni, mais aussi chez nous et un peu partout dans le monde, tant Elizabeth II était devenu au fil des décennies une icône universelle. Celle qui régnait depuis 1952, et qui venait de fêter son jubilé (2022), ne gouvernait pas. Mais elle était là, et aura traversé un siècle d’histoire sans jamais faillir, malgré le divorce de trois de ses quatre enfants, le décès de Diana à Paris, les affres du Prince Andrew, ou plus récemment le départ du clan royal de son petit-fils Harry et de Meghan…


Un moment de grande tristesse


Mais Elizabeth II, cavalière émérite, et passionnée par les chiens (corgis), gardait l’amour de ses sujets. La cheffe du Commonwealth succéda à son père George VI, alors qu’elle n’avait que 25 ans. Elle laisse le trône au prince Charles, 73 ans. Dans un communiqué, le nouveau souverain Charles III évoque un "moment de grande tristesse" et une "période de deuil et de changement". Charles III est attendu à Londres dès ce vendredi.

Titre :Papier

Crédit :Dolorès Charles

Une série d'hommages


Depuis l’annonce de son décès, les hommages affluent du monde entier : le président français, Emmanuel Macron, salue "une amie de la France, une reine de cœur ayant marqué à jamais son pays et son siècle." Les drapeaux français sont en berne depuis hier soir. Le chef de l'Etat doit intervenir ce matin (10h30) dans une vidéo. Pour la nouvelle Première Ministre britannique, Liz Truss, la Reine "était l’esprit du Royaume-Uni". L’actuel et les anciens présidents américains, Joe Biden, Barack Obama, Donald Trump... ont également salué Elizabeth II.


Elton John salue son élégance


Emotion aussi chez les artistes, Mike Jagger des Rolling Stones, Elton John, etc. Pour le chanteur, qui avait participé au Jubilé de la Reine, elle "était une présence enthousiasmante. Elle a guidé le pays à travers certains des moments les plus forts et les plus sombres [de notre Histoire] avec élégance, convenance et une empathie rare." 

Titre :Caroline Strike

Crédit :Yann Launay

Tristesse aussi dans l'ouest


Le départ de la Reine provoque une émotion toute particulière, pour les Britanniques installées dans l'Ouest : Caroline Strike vit à Ploërdut, dans le Morbihan. Quand elle a appris la mort d'Elizabeth II, elle a essuyé des larmes, et en était presque surprise : "je ne suis pas très royaliste, et je ne suis pas très fan de la famille royale, sauf la reine elle-même, elle était quelque chose. Quelqu'un de très calme, qui aime les enfants, qui adore les animaux. Je crois qu'on voyait une dame normale (très simple) derrière son rôle de chef d'Etat... et elle a surmonté les tempêtes avec son humilité. C'est triste."


L'après Elizabeth II en question


Les Britanniques ont donc un nouveau souverain : Charles III, mais Caroline craint que la couronne ne soit un peu grande pour l'ex prince Charles : "je ne suis pas du tout fan de lui, par rapport à ce qui s'est passé avec son ancienne femme, Lady Diana. Il va réussir à faire quelque chose, mais on verra. C'est très dur de suivre quelqu'un comme sa maman, cela doit être presque impossible pour lui de continuer de la même façon que sa mère (...) C'est un grand changement pour tout le monde, et je crois qu'il faut bien réfléchir à l'avenir de la famille royale après le décès de la reine."


Bob Barnett est installé lui aussi en centre-Bretagne. Bob n'a rien d'un défenseur de la monarchie, mais il estime que l'hommage à Elizabeth s'impose : "elle a bien servi le pays, elle était le béton, qui concrétisait le pays. Dans le monde entier, la reine Elizabeth était considérée comme une force majeure, un fil rouge pour l'Angleterre, elle était toujours là. Il faut dire qu'il y avait beaucoup de gens qui admiraient, qui aimaient la reine. La reine plutôt que la monarchie. Un peu comme avec Diana, il y aura une certaine réponse à ce qui vient de se passer : la nostalgie pour ce qui n'est plus."

Titre :Bob Barnett

Crédit :Yann Launay

"Charles : un traditionaliste"


C'est la fin d'une ère mais Bob estime que le contraste ne sera sans doute pas si grand, avec l'accession de Charles au trône : "Charles est plutôt traditionaliste. C'est quelqu'un qui va suivre le même chemin que la reine. Ce sera au moment de son décès quand William deviendra roi, là il y aura à ce moment-là un changement dans la famille royale, dans le comportement de la famille royale. Parce que le comportement, dans ses derniers 70 ans, et plus, c'est traditionnel, c'est ce qu'on voyait dans les années 1920, 30, 40, il n'y avait pas beaucoup de différence."

Titre :Bob Barnett

Crédit :Yann Launay

Nombreuses sont les célébrités à avoir eu une pensée pour la Reine hier soir, c'est aussi le cas de l'ours Paddington, qui avait pris le thé avec elle en amont du concert du Jubilé. "Thank you Ma’am, for everything."



La Reine adorait le Cadre Noir


En 70 ans de règne, Elizabeth II ne sera pas venue en Bretagne, ni en Pays de la Loire mais en Normandie, pour commémorer le Débarquement (de juin 1944). Cavalière émérite, la reine d'Angleterre appréciait l'École Nationale d’Équitation de Saumur. Elle avait demandé à pouvoir assister à un spectacle du Cadre Noir lors des cérémonies qui avaient marqué le centenaire de l’Entente cordiale en 2004.


Elle aura aussi rencontré le Bagad de Lann-Bihoué ... en 2011, au château de Windsor. Les bretons avaient joué notamment une marche et une scottish devant la majesté et son mari, le prince Philippe.