Fusillade à Rennes : le syndicat policier Alliance demande plus de moyens

Il y a eu des tirs de rafales entendus le week-end dernier à Rennes, dans le quartier du Blosne. Pendant une heure, de nombreux coups de feu ont été tirés par des personnes cagoulées, et surtout porteuses de gilets pare-balle, ce qui est nouveau précise la Police ! Le bilan est presque miraculeux, seulement deux personnes ont été blessées dont une grièvement. Frédéric Gallet, secrétaire départemental du syndicat Alliance demande à ce que la ville soit classée en "zone difficile".

Un classement en zone difficile

Pour intégrer ce classement, "c'est une équation savante qui prend en compte le nombre d'habitants, la population, les faits constatés élucidés et la criminalité, et puis on sort un coefficient qui fait que votre ville est particulièrement sensible, puisqu'il y a beaucoup de faits graves, des tentatives d'homicides et des homicides suite à des règlements de guerres de territoire sur fond de trafic de stupéfiants... Nous demandons, poursuit Frédéric Gallet, ce classement en zone difficile depuis des années, il permettrait d'avoir plus d'effectifs et de matériel pour travailler et investir ces zones qui sont particulièrement sensibles et dangereuses, comme le quartier du Blosne."

Un règlement de compte sur fond de trafic de stupéfiant

Ces dernières semaines, de nombreuses opérations anti-drogue ont été réalisées mais pour Frédéric Gallet, le problème est plus global. "Les opérations anti-drogues, c'est très bien à un instant T mais une fois que vous êtes reparti, le trafic reprend... Il y a pas si longtemps à Maurepas, il y a eu des tirs sur un point de deal dans un hall avec une personne blessée. Seulement une heure après, la BAC interpellait un vendeur dans le hall - le trafic avait repris. Ses opérations sont importantes et nécessaires mais il faut globaliser la lutte contre le trafic de stupéfiants et s'attaquer aux têtes de réseau."

"On sollicite du renfort pour travailler en sécurité"

Le raid a été dépêché sur place samedi et les hommes de la CRS 8 sont présents pour sécuriser le quartier. En première ligne, les policiers sont parfois impuissants et surtout épuisés comme le confie Frédéric Gallet. "Vous avez beau avoir un gilet pare balles ou un pistolet, quand vous voyez la puissance de feu qu'il y a eue dans le quartier du Blosne, c'est compliqué et dangereux. Forcément, psychologiquement cela engendre du stress et des risques psycho-sociaux. Les vacations pour les collègues font 12 heures et pendant 12 heures vous stressez. On sollicite du renfort pour travailler en sécurité."

Un véhicule criblé de balles a été retrouvé, des investigations sont en cours. Une enquête pour tentative d’homicide volontaire en bande organisée et association de malfaiteurs a été ouverte.