En Vendée, le casse-tête pour recruter des saisonniers en cette année exceptionnelle !
Publié : 25 mars 2024 à 15h16 - Modifié : 26 mars 2024 à 5h39 Hélène HAMON
A l'aube d'une nouvelle saison touristique en Vendée, marquée par des temps forts, des Floralies au Vendée Globe, les saisonniers sont aux abonnés absents, c'est le constat du président de l'UMIH 85, Tarek Tarrouche.
La saison s'amorce s'annonce exceptionnelle en Vendée : des Floralies au départ du Vendée Globe, les événements vont s'enchaîner... et les professionnels peinent à recruter, selon l'Union des métiers et des Industries de l'Hôtellerie (UMIH). Le constat est sans appel : il manque plus de 1.000 saisonniers dans le département. A ce jour, 65% des établissements sont encore à la recherche de personnels pour finaliser leurs équipes, il faut dire que l'année est tout à fait spéciale, rappelle Tarek Tarrouche, le président de la Fédération départementale de l’hôtellerie de Vendée.
Il faudrait 15 à 20 % de saisonniers en plus, par rapport aux saisons précédentes
"Ce sera une saison exceptionnelle et on commence à ressentir les réservations potentielles, à la fois sur le site de la Chabotterie pour les Floralies, récupérées de Nantes, et pour le Vendée Globe. Entre les deux, on a aussi les Jeux Olympiques à Paris et contrairement à ce que pensent les gens, même si on n'est pas un département où on organise les Jeux - car il n'y a pas de compétition ici - il y a des Parisiens qui fuient les Jeux et il y a une affluence prévisible d'à peu près 15 millions pour venir passer du temps ou travailler en télétravail en Vendée. Donc on a besoin beaucoup plus de monde que les saisons précédentes." Et la saison est si exceptionnelle que selon Tarek Tarrouche, il faudrait 15 à 20 % de saisonniers en plus, par rapport aux saisons précédentes.
Titre :Tarek Tarrouche, le président de la Fédération Hôtelière de Vendée
Des formations courtes en place
Face à ce besoin criant de main-d'oeuvre, l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie a mis un certain nombre de dispositifs en place. "Depuis octobre, on a commencé à retravailler avec des formations courtes pour pallier le manque d'expérience et la crainte à la fois des chefs d'entreprise et des salariés potentiels de ne pas connaître le métier de service ou de cuisine. Il y a donc ces formations courtes, que ce soit dans les établissements ou dans les centres de formation de quatre ou cinq jours : pizzaiolo, crêpier, service en salle... Ces derniers temps, on est aussi dans les lycées pour ceux qui vont passer le bac ou dans les centres universitaires pour garder les étudiants et qu'ils puissent travailler, et se familiariser avec l'entreprise."
Les Sables d'Olonne
Crédit : Dolorès Charles
Titre :Tarek Tarrouche, le président de la Fédération Hôtelière de Vendée
Les parcs d'attraction, mais aussi les hôtels et restaurants
Sans surprise, ce sont les hôtels et les restaurants qui sont impactés de plein fouet : "tous les métiers du tourisme, tous les métiers saisonniers, cela veut dire faire une saison qui commencera en principe au mois de mai ou au mois de juin, jusqu'à novembre... On a des besoins en services en salle et en cuisiniers. On a des besoins aussi en termes de réceptionnistes, veilleurs de nuit et femmes de chambre, dans l'hôtellerie en général".
Les parcs d'attraction de Vendée avaient déjà lancé leur campagne de recrutement en février dernier, comme O'Gliss et O'Fun Parc.
Titre :Tarek Tarrouche, le président de la Fédération Hôtelière de Vendée
Pour plus d'informations sur les formations proposées par l'UMIH 85, rendez-vous ici.