Doctolib améliore l'offre de soins en Côtes-d'Armor
Publié : 21 juin 2022 à 9h25 - Modifié : 21 juin 2022 à 10h32 par Dolorès CHARLES
Crédit : Pixabay
Identifier le problème d'accès aux soins, avant de proposer des mesures et des solutions, c'est le défi de la société récemment installée à Nantes, Doctolib, dans les Côtes-d'Armor. Le point avec Nicolas Vetal.
Doctolib veut améliorer l’accès aux soins en Côtes d’Armor ! Dans ce département, le nombre de médecins pour 100 000 habitants est bien inférieur à la moyenne nationale et cette baisse de la démographie médicale risque encore de s'accentuer, car 30% des généralistes ont plus de 60 ans. On estime aussi que 14 % de la population serait à terme sans médecins généralistes dans les Côtes-d’Armor. Cette situation impacte l’égalité d’accès aux soins et Doctolib confirme cette problématique, en publiant les statistiques des utilisateurs de la plateforme. Ces données (sur un an) permettent de mieux comprendre les difficultés des Costarmoricains à prendre un RDV, particulièrement dans certaines spécialités.
Une première pour Doctolib
La publication de ces données est une première pour Doctolib, explique Agnès Bazin, responsable développement chez Doctolib, interrogée par Nicolas Vetal : "Notre humble contribution c'est d'avoir été capable d'apporter des chiffres pour mesurer le problème car la première étape pour régler un problème c'est de le mesurer et le comprendre, et c'est le rôle de ces chiffres. On peut maintenant identifier sur le dentaire avec plus de la moitié des rendez-vous qui sont pris avec un délai de 63 jours, il y a un enjeu d'accès aux soins qui est fort dans les Côtes d'Armor et les habitants le ressentent... Cela permet d'avoir une vision claire du problème avant d'agir et beaucoup d'acteurs peuvent agir à leur échelle."
Titre :Agnès Bazin responsable développement chez Doctolib
Crédit :Nicolas Vetal
64 jours d'attente pour voir un pédiatre !
Selon Doctolib, il faut 5 jours en moyenne pour prendre rendez-vous chez un généraliste. Jusqu’à 37 jours pour voir un gynécologue, 63 jours pour un dentiste et 64 jours pour un pédiatre. Il faut également patienter 15 jours pour rencontrer un psychologue et 10 jours pour un kiné ! Pour tenter d'améliorer la situation, Doctolib va mener deux opérations : tout d'abord proposer des formations au numérique en partenariat avec les acteurs locaux afin de rendre plus autonomes les personnes les plus éloignés du numérique, et (proposer aussi) une action de sensibilisation auprès des professionnels de santé demain, mercredi 22 juin !
Que les médecins soient plus nombreux sur les plateformes, c’est l’une des clés pour Agnès Bazin : "plus il y aura de médecins adoptant la prise de rendez-vous en ligne, et plus cela permettra de fluidifier la demande et de voir que très rapidement on peut identifier les créneaux disponibles. Lorsque ces médecins généralistes ont des créneaux et que c'est facile de voir des disponibilités, cela permet d'augmenter la capacité de rendez-vous disponibles rapidement pour gérer des cas d'urgence et fluidifier l'accès aux soins."
Titre :Agnès Bazin responsable développement chez Doctolib
Crédit :Nicolas Vetal
Des ateliers pour la prise de rendez-vous en ligne
Doctolib lance aussi des formations au numérique dans les Côtes d’Armor pour favoriser la prise de rendez-vous en ligne : "il y a 13 millions de personnes en France qui ne sont pas à l'aise avec le numérique et le fait de prendre rendez-vous en ligne, c'est pour cela qu'on a mis en place des ateliers pour apprendre à prendre rendez-vous en ligne, avec des acteurs des Côtes-d'Armor, les CCAS de Plérin, Plédran ou de Loudéac - ces ateliers sont disponibles dans plus de 10 communes sur demande. On peut s'inscrire et avoir un moment pour être accompagné pour apprendre à prendre rendez-vous en ligne et gérer sa santé en ligne."
Titre :Agnès Bazin responsable développement chez Doctolib
Crédit :Nicolas Vetal
Le spécialiste de l'e-santé, qui a connu une forte médiatisation avec la vaccination contre le COVID, est arrivé dans l’Ouest il y a deux ans (2020). Doctolib aura créé 750 emplois à Nantes en 2024 - 2025, contre 350 aujourd’hui en 2022. Pour accompagner cet essor, Doctolib doit quitter le quartier de la gare, et s’implanter dans de plus vastes locaux sur l’île de Nantes (travaux en cours).