Dans le Maine-et-Loire, les vaches d’Anthony au salon de l’agriculture

Le salon de l’agriculture ouvre ses portes samedi prochain, le 26 février, portes de Versailles, à Paris. L’occasion pour toute la filière de se retrouver et de présenter son travail aux visiteurs. A Saint-Paul-du-Bois, dans le Maine-et-Loire, Anthony Gervais élève des vaches allaitantes et des vaches à viande en mode extensif. Cette année, 3 de ses bêtes ont été sélectionnées pour aller concourir au salon dans des catégories différentes. Les prix sont une manière de mettre en valeur la qualité de son élevage. Anthony Gervais, éleveur :

"Oui, je pense que ça veut dire qu’on fait des bons animaux. Après, qu’on soit premier ou dernier quand on est au salon de l’agriculture, le 5è a autant de mérite que le 1^er. Une fois qu’on a des animaux sélectionnés ça veut dire qu’il y a un élevage qui tient la route. Après, le prix c’est on est toujours très content, c’est l’aboutissement d’un travail. Joviale a déjà été championne, moi je verse toujours ma petite larme quand je reçois la plaque parce que Joviale, c’est plus de 10 génération derrière d’ascendants. Ce n’est pas un animal qu’on a acheté pour faire un concours. C’est une reconnaissance de ce qu’on a fait moi mais aussi les gens qui étaient avant moi."

Le salon, de père en fils

Lui qui a connu le salon très jeune avec ses parents, y a toujours emmené ses propres enfants. Aujourd’hui, c’est à son fils, Tanguy, 17 ans, de prendre les rênes du salon. Il est parti hier, jeudi, s’y installer avec une des vaches, avant que son père ne le rejoigne la semaine prochaine. Le jeune garçon, en étude d’agriculture, va au salon avec plaisir, même si c’est impressionnant. Ecoutez Tanguy Gervais et son père, Anthony, juste avant le départ pour le salon.

"Il y a toujours une petite pression, mais ça va bien se passer. Qu’est qui te plaît là-bas ? Tout, c’est grandiose Paris ! Visiter tous les halls, même avec les vaches, il y a toujours les parisiens, ils ont les yeux qui pétillent quand ils voient les vaches. C’est toujours très bien et joyeux d’y aller… Moi je sais que, même si je ne suis pas très vieux, j’ai besoin d’aller à l’hôtel pour bien dormir mais Tanguy, il va avec son lit de camp et il va dormir sur place. Quand j’avais son âge, c’est très très bien de dormir sur place, pour voir tout ce qui s’y passe, ça apprend à gérer, ça apprend plein de choses… Bon ça ne va pas être grand confort… Non, mais on y sera quand même !"

La balade des candidats à la présidentielle

Le salon, c’est l’occasion pour les agriculteurs de se voir, d’abord. C’est aussi l’opportunité de présenter différentes pratiques, de défendre une profession parfois malmenée. Et puis bien sûr, c’est  le moment de croiser des politiques. A quelques semaines de l’élection présidentielle, le salon de l’agriculture est le passage obligé pour chacun des candidats. Anthony lui, n’en attend pas grand-chose, il ne devrait d’ailleurs pas les croiser.

"C’est Tanguy, mon garçon, qui va y aller, il va vraiment voir beaucoup de politiques et tous leurs beaux discours et surtout tout ce qu’ils vont faire pour nous, qui ne va jamais se faire ! Vous attendez quoi d’eux ? Rien… Tout simplement rien, ce sont des phases. Ils nous promettent monts et merveilles, quand ils sont là, tout doit aller mieux. C’est plutôt localement qu’on fait des choses. Après, je peux comprendre que celui qui est candidat à l’élection présidentielle, la vache Rouge des prés, bof… On les respecte mais ils viennent se promener…"

Retrouvez l'interview d'Anthony et Tanguy Gervais dans Sur Place ou à Emporter !