C'est le nouveau stade du SB29 !

Ce nouveau stade du SB29 doit remplacer le stade Francis Le Blé, et sera cette fois construit en périphérie de la ville, près de la zone commerciale du Froutven, à Guipavas. Un stade tout en rondeurs, évoquant un bateau, et surmonté d'ailleurs de plusieurs grands mâts. Un stade au cœur d'un grand parc arboré, mais un projet revu à la baisse, par rapport à ce qui avait d'abord été envisagé. Le futur stade de Brest ne fera que 15 000 places. Ne serait-ce pas un peu juste, au regard des projections démographiques ? La réponse de Gérard Le Saint, coprésident du Stade Brestois 29 et porteur du projet, au micro de Yann Launay : 

"Non, ce n'est pas trop petit. La tendance aujourd'hui est plutôt à la baisse. Il n'y a pas que du foot, et on voit que ça baisse partout. Je pense qu'il faut être raisonnable, on fera à guichets fermés pour le PSG, et c'est tout. Et ce n'est pas parce qu'on fait un stade neuf qu'on est en Ligue 1. On voit nos voisins qui sont en Ligue 2 : Le Havre, 25 000 places, et aujourd'hui ils arrivent à 5000 spectateurs. Il n'y a pas d'ambiance et la remontée en Ligue  1, c'est plus compliqué. On est parti trop grand, avec une emprise écologique qui n'était pas conforme, donc on a retrouvé des vraies valeurs, du raisonnable."

Une fan zone réduite

Ce stade abritera aussi des restaurants, un espace de sport électronique, mais l'hôtel du premier projet a disparu, et la fan zone a été réduite. Un projet plus modeste que le premier jet, mais qui reste ambitieux et ne manque pas de caractère, comme le défend l'architecte, François de la Serre : "On est vraiment sur une signature territoriale : avec cette partie rouge et blanche, organique, de courbes, avec ces voiles, ces mâts de 30 mètres de haut ! On a un équilibre entre la nature et l'architecture, et cet équilibre permet d'avoir une intégration de ce navire amiral dans cet océan de chênes, de haies bocagères du territoire..."

Un stade aux airs de bateau !

Une grande partie de la toiture du stade sera couverte de panneaux photovoltaïques, le stade a été conçu et orienté pour assurer une ventilation naturelle de la pelouse, et s'il sera de dimensions plus modestes que dans le premier projet, le stade se verra de loin, avec ses hauts mâts, qui lui donnent des airs de bateau : "Toute la population pourra, tous les jours de l'année, à part les jours de match, grimper sur ces mâts, faire de l'accro-mâts... On va en profiter pour s'en servir pour l'éclairage aussi. L'autre point important, c'est la signalétique : on a le blason de l'hermine, du Stade brestois, et on pourra hisser ces voiles quand on le veut, les jours de match. On a intégré des éoliennes aussi, puisqu'on sera à 40 mètres de haut, et on va avoir comme sur les bateaux des éoliennes qui vont produire de l'énergie."

Le stade se situera tout près du terminus de la ligne de tramway, au carrefour d'axes routiers importants, et l'objectif est de faire vivre le lieu tous les jours, pas seulement les soirs de match, comme l'explique Denis Le Saint, coprésident du Stade brestois 29, porteur du projet : "On veut que tout le monde s'y sente bien, même si on est pas footeux, que femmes et enfants aient envie de venir, traverser la Halle gourmande, on va projeter différents évènements, sportifs ou autres... L'accro-mâts, comme on peut voir à Rochefort, voire la tyrolienne si c'est possible... On a plein d'idées pour animer ce stade, qui n'est pas qu'un stade..."

La construction devrait démarrer en 2024, pour s'achever en 2026. Le coût total devrait avoisiner les 85 millions d'euros. Le nom de ce futur stade n'est pas encore connu : tout dépendra de l'entreprise qui souhaitera associer son image à cette future arène.