Barilla innove en matière de congés parentaux : 12 semaines pour ses salariés vendéens

Depuis le 1er janvier de cette année, les employés de l'usine Barilla de Talmont-Saint-Hilaire en Vendée vivent une avancée sociale notable. Ils peuvent désormais bénéficier de douze semaines de congé rémunéré à 100% à la naissance d'un enfant. Une mesure qui dépasse largement les normes établies par la législation française. Ce changement s'applique sans distinction de genre, d'orientation sexuelle ou d'état matrimonial, marquant ainsi une réelle avancée vers l'égalité des sexes dans le domaine des congés parentaux.

Une mesure inattendue, et appréciée

Ce qui surprend le plus dans cette initiative, c'est qu'elle ne résulte pas d'une demande des syndicats. Flavie Chapelier, responsable CFDT en Vendée, explique que la direction de Barilla a pris cette décision de manière autonome. "C'est une très belle surprise de la part du groupe Barilla qui souhaite prendre soin de ses salariés et cela rentre dans le projet de diversité et d'inclusion que Barilla a mis en place depuis quelques années. Cela concerne en fait la diversité et l'inclusion, sans aucune discrimination, que ce soit de genre, d'orientation sexuelle, et de nationalité."

Rencontre entre les syndicats et la direction

Suite à cette annonce, les syndicats ont rencontré la direction France de Barilla, lundi 8 janvier. Flavie Chapelier a assisté à l'échange. "La direction nous a présenté un projet d'accord dans lequel on fixera les règles à qui bénéficiera ce congé de coparentalité et comment on pourra les prendre... S'il faut les prendre en une seule fois, le délai de prévenance, la rémunération... Et s'il y aura un bilan une fois par an pour voir comment fonctionne cet accord. Aujourd'hui, l'accord n'est pas signé mais on a eu un projet sur lequel on peut déjà avoir quelques pistes de départ."

Comment assurer la continuité lors des remplacements ?

Les salariés pourront avoir recours à des remplaçants afin que chaque coparent puisse bénéficier de ces congés, ce qui induira un manque à gagner pour l’entreprise. "Il faudra payer forcément la personne absente pendant ces douze semaines et payer son remplaçant, explique Flavie Chapelier. Mais le groupe souhaite vraiment prendre soin de ses salariés et mettre les moyens pour ce genre de choses et le bien-être des employés. Les salariés sont satisfaits et vont pouvoir profiter de l'arrivée de leur prochain enfant plus sereinement."