Morbihan. Aux Terres de Nataé, une première année complète mouvementée

Direction le parc de Pont Scorff "Les Terres de Nataé", qui vient de mettre un point final au festival des Animaux de Lumières, dimanche soir (7 janvier). Pour sa première année complète d'exploitation, son directeur Sébastien Musset, préfère retenir le positif. " Le premier moment est le 2 janvier 2023. C'est un lundi, il fait beau et il y a 800 visiteurs sur le parc. On se dit qu'on a peut être une chance d'établir ce modèle auquel on rêve et de repartir de l'avant. C'est le premier beau souvenir. Le deuxième beau souvenir, c'était il y a quelques jours avant la tempête Ciaran avec l'ouverture du festival des Animaux de lumière où on découvre le parc de nuit avec quelque chose de complètement différent."

Le festival les animaux de lumière a accueilli plus de 30 000 visiteurs malgré les trois semaines de fermeture, dûes à la tempête Ciaran. Sebastien Musset espère convaincre China Light de recommencer l'année prochaine.

Le site réparé à 99% 

Ciaràn fut le coût de massue pour le parc breton, qui a estimé à un peu plus de 400 000 euros le coût financier des dégâts. Actuellement le site est quasiment remis en état. " Il y a eu énormément d'arbres  - et pas mal d'arbres de plusieurs décennies, voire centenaires pour certains - qui sont tombés. On a évidemment eu une discussion avec les assurances. On verra jusqu'à quel niveau on peut être pris en charge. On rappellera que malheureusement, la Bretagne n'a pas été classée en catastrophe naturelle pour cette tempête Ciaran... Moi j'avais lancé une pétition pour qu'on se mobilise parce que je trouve que la décision n'est pas adaptée.

Il faut souligner en revanche la vague de générosité incroyable qu'on a eue après la tempête. On avait fait un appel aux bénévoles et on a été débordés de demandes ! Quand vous avez 300 personnes à 10 heures du matin le dimanche matin avec les bottes, les souffleurs, les râteaux pour nous aider... Eh bien on a gagné un temps considérable ! Grâce à tous ces gens et à tous les partenaires extérieurs, on a réussi à ouvrir trois semaines après. Il reste des choses qu'on n'a pas encore pu réparer parce qu'on attend des livraisons, mais le site est à 99 % réparé."

Une cagnotte pour réguler la vague de dons

Quelques travaux restent à effectuer aux Terres de Nataé, mais le directeur a encore la chair de poule en évoquant la vague de dons et de mobilisation qui a suivi la tempête Ciaran. Une cagnotte avait été lancée, rappelle Sébastien Musset qui "refuse les appels aux dons. Il y a eu des associations qui nous ont précédé ici, qui ont fait beaucoup d'appels aux dons et je me suis fait gronder par des donateurs quand on a repris... On a expliqué que ce n'était pas nous, mais quand même... et la générosité des gens est aussi impactée par l'inflation, le pouvoir d'achat et ... je me refusais à faire le moindre appel aux dons... sauf que le lendemain de la tempête, on s'est retrouvé avec des dons directement dans la boite aux lettres en espèces !

J'ai des gens qui m'ont envoyé de l'argent sur mon téléphone portable personnel et pour réguler ça, on a mis en place une cagnotte. On a eu plus de 85 000 € de dons. Des artistes se sont mobilisés, notre parrain Vianney bien sûr, mais d'autres qui ont fait des dons très importants et qui aujourd'hui ne souhaitent pas qu'on communique leur nom. Une vague de générosité incroyable."

De nouveaux espaces et peut-être des bébés en 2024 !

Actuellement le site compte un peu plus de 350 animaux, 110 espèces, qui relèvent à peu près à 60% d’espèces en danger ou en danger critique d’extinction. L’objectif est toujours la préservation.

Quels sont les projets pour 2024 ? Sébastien Musset veut déjà tenir un engagement "contribuer à l'accueil d'animaux de cirques (*) parce qu'on sait qu'aujourd'hui il y a plusieurs centaines d'animaux de cirque qu'il faut pouvoir accueillir dans des établissements fixes comme le nôtre. On a candidaté auprès du Ministère de la Transition écologique, et on est agréé pour accueillir ces animaux. Il y a d'autres nouveautés comme des nouveaux espaces qui vont se construire... 

et cela sera le retour en 2024 de bébés à Nataé... des bébés ouistiti pygmée, des Binturong, des pandas roux, toutes ces espèces sont en danger d'extinction et cela permettra de participer aux programmes de conservation et pourquoi pas de réintroduction en milieu naturel."

(*) Pour rappel, depuis l’adoption d’une loi il y a deux ans, les cirques itinérants ont l’interdiction d’utiliser des animaux sauvages et notamment les fauves dans leurs spectacles. Ils ont quatre ans pour se mettre en conformité.

Les Terres de Nataé devraient rouvrir début février. Côté tarifs en hiver, comptez 21,90 euros pour les + de 12 ans, 17,90 euros entre 4 et 11 ans. C’est gratuit pour les moins de 4 ans.