Route du Rhum : le nantais Armel Tripon embarque des "P'tits doudous" !

Née à Rennes en 2011 et portée désormais par 1500 soignants dans toute la France, l'association "Les P'tits Doudous" vise à améliorer l'accueil des enfants hospitalisés, en proposant notamment un jeu interactif au moment de l'anesthésie, qui emmène l’enfant jusqu’au bloc opératoire. Elle recycle également les déchets hospitaliers, pour financer les doudous offerts aux enfants, et compte 115 antennes dans les hôpitaux de l’hexagone. Une cause qui touche le skipper Armel Tripon, au départ de la prochaine Route du Rhum, qui partira dimanche prochain (6 novembre) de Saint-Malo en Ille-et-Vilaine :

"En fait ça me parle tout de suite, parce que j'ai moi-même un enfant hospitalisé aux urgences en néo-nat, donc c'est une cause qui me touche, les soignants qui s'occupent des enfants ! Depuis 2016 j'embarque des doudous sur mon bateau, j'essaie de mettre en avant l'association, et d'être reconnaissant envers ces personnes que l'on tous applaudis au moment du confinement, et qui travaillent dans l'ombre. Leur engagement au quotidien, leur combat, dans des conditions souvent difficiles... et voilà tout le monde est embarqué avec une énergie incroyable sous la bannière des "P'tis Doudous" !"

Armel ne voyagera pas en solitaire

Nolwenn Febvre, infirmière-anesthésiste au CHU de Rennes, est une présidente des "Petits Doudous" très engagée aux côtés du skipper Armel Tripon : "J'ai un scoop : Armel n'est pas du tout en solitaire, puisqu'il y a 4 doudous cachés dans le bateau, dont le petit doudou gris qui a fait le tour du monde sur le Vendée Globe ! Et puis il a aussi un paquet offert par les "P'tits Doudous" de Saint-Malo pour les "P'tits Doudous" de Guadeloupe qui nous attendent impatiemment. On a fait avec Armel une superbe visite à l'Hôpital de Saint-Malo, qui a même issé pour la première fois le drapeau des "P'tits Doudous" en haut de l'Hôpital. Je suis très émue de voir ça. Et on va évidemment aller voir les enfants de Pointe-A-Pitre, avec des soignants qui sont très engagés là-bas aussi."

Du sang-froid à bord

Côté course, le marin nantais sait qu’une telle traversée de l’Atlantique est une aventure dangereuse, où le stress est permanent : "La navigation multicoque en solitaire, c'est un niveau de stress qu'on retrouve nulle part ailleurs. C'est incomparable et la peur est vraiment présente parce que ces bateaux peuvent vite s'emballer. C'est un bon garde fou aussi. Après, on va chercher effectivement le fait de naviguer sur le fil, mais il faut que ce soit maîtrisé, et en contrôle, surtout en solo, parce qu'après sur de l'équipage ou du double, on peut se permettre de pousser un peu plus, mais là sur de la solitaire, il y a des moments, on va quand même dormir et tu ne peux pas lancer ton bateau à pleine vitesse et faire n'importe quoi, ce serait inconscient ! Il y a cette gestion du risque à avoir et cela demande pas mal de sang froid."