Académie de Nantes. La campagne de vaccination contre le HPV a repris dans les collèges, mais...
Publié : 21 novembre 2023 à 17h59 - Modifié : 21 novembre 2023 à 18h04 par Dolorès CHARLES
Vaccination HPV - Académie de Rennes
Crédit : Yann Launay
Après le malaise mortel d'un adolescent consécutif à une vaccination contre le HPV dans un collège de Loire-Atlantique, une association de patients et des parents d’élèves ont déposé un référé liberté auprès du tribunal administratif de Nantes (44), pour demander la suspension de la campagne. Ce dernier va statuer sur la recevabilité de la demande.
Une association de patients, l’association UPGCS - pour Union pour la Prévention et la Gestion des Crises Sanitaires- et des parents d’élèves ont déposé un référé liberté auprès du tribunal administratif de Nantes (44), pour demander la suspension de la campagne de vaccination contre le HPV au collège. Cela fait suite à la mort d’un élève de 5ème dans l'Académie.
Retour sur les faits : c’était le 19 octobre au collège Saint-Dominique de Saint-Herblain, un élève de 5ème qui vient de recevoir le vaccin cont le papillomavirus est victime d’un malaise, il chute de sa chaise et tombe sur la tête. Il succombera à un traumatisme crânien. Dès le 26 octobre, l’enseignement catholique décide de suspendre la vaccination, qui "pourrait reprendre au bon vouloir des établissements, dans les jours ou semaines à venir selon la direction diocésaine. Les établissements n'organisent pas la campagne, ils mettent leurs locaux à disposition..." En revanche, la vaccination a bien repris selon l'ARS, après les vacances de la Toussaint dans les collèges publics de Loire-Atlantique.
Un risque de syncope
L’Agence régionale de santé des Pays de la Loire (ARS) assure que le vaccin n’est pas en cause, mais que la vaccination peut conduire à des syncopes. Par précaution, le 14 novembre, l’ARS a demandé aux professionnels de santé de maintenir allongés ou assis par terre, pendant 15 minutes, les jeunes venant d’être vaccinés. Le risque de syncope ou de malaise est bien spécifié dans la notice du vaccin, mais l’UPGCS affirme que cela n’apparaît pas dans les documents remis aux parents, avant le recueil de leur consentement. Elle demande donc la suspension de cette campagne de vaccination. Le tribunal administratif doit apporter une réponse avant tout sur la recevabilité de la demande.
Le gouvernement a lancé cette campagne de vaccination à destination de tous les élèves de 5ème, garçons et filles, pour les protéger des infections à papillomavirus humains (HPV) qui peuvent évoluer vers des cancers, dont le plus fréquent est le cancer du col de l’utérus mais également des cancers ORL chez les hommes.