A Nantes, les grèves crispent les parents d'élèves

Les Agents Territoriaux Spécialisés des Ecoles Maternelles sont de nouveau mobilisés ce lundi 13 décembre pour dénoncer une nouvelle loi applicable dès janvier 2022 qui les contraint à travailler 100 heures de plus par an et plus globalement pour demander l’amélioration de leurs conditions de travail. Un mouvement démarré en novembre dernier et qui ne faiblit pas. Sauf qu’à l’école, les Atsem grévistes ne sont pas remplacés et les perturbations au sein des établissements sont nombreuses. Pas d’accueil en périscolaire le matin ou le soir, pas de cantine… Les parents doivent régulièrement s’adapter et ce n’est pas simple. A l'heure du déjeuner, à l’école Gustave Roch sur l’île de Nantes, les parents sont globalement compréhensifs mais ils fatiguent. D’autant qu’un appel à la grève a été émis par les syndicats enseignants demain mardi, en Loire-Atlantique :

"Oui c’est mon petit-fils, toute la semaine dernière je l’ai récupéré pour le déjeuner, sa mère travaille et elle est toute seule avec son fils donc heureusement que les grands-parents sont là… C’est stressant et demain par exemple il n’y a pas école, on va encore tirer un peu sur la corde, donc c’est dur, j’espère au moins qu’ils n’auront pas fait cette grève pour rien… J’ai un employeur concilient et compréhensif donc je fais des heures sup pour pouvoir récupérer mon enfant le midi, quand il y a grève. Ça va, ce n’est pas trop compliqué à gérer ? Si c’est pénible, mais elles ont raison… Oui c’est très compliqué, et puis on n’est pas prévenus dans des timings qui ne sont pas forcément très corrects pour pouvoir s’organiser… C’est une sacrée gestion effectivement donc là, j’en prends 2 en plus du mien aujourd’hui… Ah c’est dur ! C’est très difficile parce qu’avec le boulot, c’est pas facile. En plus je travaille demain, c’est mon jour de repos aujourd’hui. Là, je vais voir comment je m’organise pour ça… Sans télétravail, j’aurais été obligé de poser des jours de congé, ce n’est pas évident. Je me mets à la place aussi d’eux mais il ne faut pas que ça dure trop longtemps parce qu’à un moment ça va finir par m’énerver…"

Des grèves à répétition

Dans de nombreux établissements, ils sont contraints de récupérer leur enfant sur le temps de midi, l’école n’étant pas en mesure d’assurer le service de cantine.  Un contexte difficile pour beaucoup de parents qui s’organisent comme ils peuvent et comprennent pour l’instant :

"Avec le télétravail j’arrive à m’arranger un petit peu et on échange avec d’autres parents d’élèves, des midis… Moi je suis au chômage mais là j’ai abandonné les recherches parce qu’entreles grèves de cantine, demain pas école… Là ça fait 2 semaines qu’il n’y a pas de cantine, je laisse tomber… On s’organise avec d’autres parents pour se relayer au cours de la semaine, là j’en prends 2 en plus du mien aujourd’hui… C’est du stress, en plus les enfants ne comprennent pas forcément, ils sont jeunes, ce n’est évident pour personne et on attend une réaction de la municipalité, j’ai des amis qui sont dans d’autres municipalités autour de Nantes et à chaque fois, il y a quelque chose qui est mis en place, ici, à Nantes, ça ne fonctionne pas."

En Loire-Atlantique, l’appel de l’intersyndical ce mardi 14 décembre concerne un manque de moyens et de personnels dans les écoles inclusives accueillant des élèves en situation de handicap. Enfin, un mouvement de grève des animateurs des centres de loisirs est également prévu les mardi 14 et mercredi 15 décembre, ils réclament une meilleure reconnaissance de la profession et une revalorisation des salaires. Des perturbations sont à prévoir dans les écoles et les centres de loisirs.  

Les rendez-vous du mardi 14 décembre à Nantes :

-9h30 : Assemblée Générale à la maison des syndicats à Nantes (salle F)

-11h - Départ en manifestation depuis la Maison des syndicats

A Saint-Nazaire :

-9h30 : Rassemblement devant la maison de l'éducation