A Nantes, les commerces climatisés sont priés de fermer leurs portes

Ça peut sembler une évidence, pourtant de nombreuses enseignes ne le font pas. Fermer les portes lorsqu’une boutique ou un restaurant est climatisé ou chauffé est désormais obligatoire à Nantes. La municipalité a pris un arrêté, applicable depuis ce lundi 1 août, contraignant les magasins climatisés à garder leurs portes fermées pour faire des économies d’énergie. Du bon sens, mais qui ne favorise pas le passage, si on en croit les commerçants interrogés. "A partir du moment où on met la clim, on va devoir fermer les portes... C’est embêtant ? Je pense que le public va s’y habituer... On ferme parce qu’on doit fermer mais je dois prévenir mes clients que je suis ouvert parce que les clients ont du mal parfois à comprendre qu’on est ouvert... On perd des ventes si on ferme les portes, les gens pensent que le magasin est fermé. Nous on met un écriteau."

Des clients qui semblent prêts à jouer le jeu

Le gouvernement voudrait généraliser cette pratique, mais pour l’instant ce sont les villes qui prennent des arrêtés. C’est le cas à Paris, à Besançon, à Lyon... Dans l’ouest, Nantes est la première ville à obliger les magasins climatisés à fermer leurs portes, et c’est une évidence pour les clients. "C’est pas gênant du tout, moi je trouve ça très bien, ça ne m’empêche pas de rentrer... Ça va dans le bon sens... Ça permet d’économiser un peu le chauffage et on peut ouvrir la porte avec les mains, ça marche bien ! Je suis totalement d’accord, si j’ai envie de rentrer dans la boutique j’irai. Ca ne peut faire que du bien pour la planète."

Accompagner au mieux les commerçants

La ville de Nantes a pris cette décision en accord avec la CCI et les associations de commerçants. Une charte d’éco-engagement a d’ailleurs été mise en place en 2019 par l’association Plein Centre qui tient à aider les commerçants à respecter cet arrêté, ils sont 1200 sur la métropole. Camille Dumont est animatrice de la transition écologique pour Plein Centre : "On va essayer d’accompagner un maximum les commerçants, trouver les solutions s’ils ne les ont pas pour les amener vers cette règlementation. Il y a un frein à court terme dans les mentalités, On nous a toujours appris que c’était important d’un point de vue commercial, de laisser la porte ouverte. Aujourd’hui aucune étude chiffrée ne le démontre.  "

Lundi 1^er Août, de nombreuses portes étaient encore ouvertes à Nantes. Le dialogue est pour l’instant favorisé par la mairie mais à terme, les commerçants qui ne se plieraient pas à cette obligation s’exposent à une amende de 2è catégorie allant de 35 euros, jusqu’à 150 euros.