A Nantes, l'ouverture imminente d'une cave "sans alcool"

"Se faire plaisir, sans boire d'alcool" : c’est le pari que se lance Jérôme Cuny. En mai prochain, près de la grue jaune à Nantes en Loire-Atlantique, il ouvrira une cave baptisée "La cave parallèle", qui regroupera plus de 350 références de boissons sans alcool et sodas alternatifs. Il revient sur la génèse de ce projet au micro de Julie Morisseau :

"J'avais dans la tête d'ouvrir un commerce depuis très longtemps, mais je n'avais pas forcément la bonne idée. J'ai passé 21 ans dans le monde du conseil, dans l'informatique, et puis au bout de 21 ans, une pandémie plus tard, et beaucoup de télétravail, j'avais envie de préserver ce côté commerce et relations humaines tous les jours, tout en alliant un sujet qui me parle... J'ai arrêté moi-même de consommer de l'alcool depuis cinq ans par choix et je me suis rendu compte que l'offre avait vraiment explosé ces dernières années, mais qu'elle était très peu connue du grand public, et très mal distribuée. Donc l'envie de passer à autre chose, d'avoir un commerce, plus le constat de ces boissons mal distribuées, a fini par faire pop dans ma tête."

Proposer une alternative...

Le principe "est d’offrir des alternatives à ceux qui souhaitent ou qui doivent modérer leur consommation d’alcool. Parmi ces boissons, vous retrouverez différentes familles : une famille de bières, des bières blanches, des bières blonde, des bières allemandes, des bières anglaises, des bières américaines, etc. des vins désalcoolisés, et une troisième famille de spiritueux, mais précise Jérôme Cuny, "on n'a pas le droit de les appeler ainsi... Ce sont des choses qui vont se rapprocher de l'expérience qu'on peut avoir avec un gin ou un rhum."

Un processus de fabrication presque similaire 

Même si les boissons que proposent Jérôme Cuny ne contiennent pas d’alcool, leur processus de fabrication est un peu plus long. Pour cela, le futur commerçant s’est associé à des vignerons."Il y a plusieurs techniques. Prenons le vin, il faut déjà qu’un vigneron ou une vigneronne fasse un vin normal, classique et ce vin, on va le désalcooliser. Soit on le chauffe, soit on va venir faire évaporer l'éthanol à basse température en mettant la boisson sous vide par exemple, de manière à altérer le moins possible la boisson... et puis on va être capable de récupérer des arômes, qui se sont éventuellement évaporés avec l'éthanol... pour garder le maximum de propriétés organoleptiques au goût ou au nez de ce qu'on peut trouver dans la boisson de départ."

Le pari d’une reconversion 

Jérôme Cuny ne s’est pas lancé par hasard dans cette activité ; le marché du sans alcool et la demande ne cessent de croître. Il existe aussi depuis quelques années, le "Dry January" qui compte de plus en plus d'adeptes...

Au niveau des tarifs, la bouteille coûtera sensiblement le même prix que dans une cave traditionnelle et puis des animations seront organisées. "On va proposer des dégustations avec des producteurs, qui viendront présenter leurs boissons et mes clients pourront tester avant d’acheter. On aura des ateliers pour apprendre à faire des cocktails chez soi, sans alcool, des masterclass autour du vin et de la bière sans alcool pour expliquer comment on fabrique, d’où ça vient, comment c’est fait... Il y aura également une terrasse où on peut s’installer, commander un verre de vin, une planche apéritif, etc."

Infos pratiques : Ouverture en mai 2023 sur l'île de Nantes, la date exacte sera communiquée sur les réseaux sociaux.