A Cholet, les cyanobactéries du lac du Ribou surveillées de près
Publié : 14 juin 2023 à 9h28 - Modifié : 14 juin 2023 à 18h09 par Emilie PLANTARD
Crédit : Emilie Plantard
Chaque été, la chaleur et le manque de pluie favorisent le développement des cyanobactéries dans les plans d’eau. A Cholet, quatre sites sont ainsi surveillés de près dès le mois de juin, et les activités sportives peuvent être suspendues au besoin.
Avec les chaleurs, c’est le retour des cyanobactéries dans les plans d’eau. Le phénomène est normal puisqu’il est naturel mais il est potentiellement dangereux pour la santé. Les autorités prévoient donc un protocole de surveillance, notamment pour les activités sportives. A Cholet, l’eau du lac du Ribou est analysée au minimum deux fois par semaine de début juin à fin octobre. Actuellement à plus de 22°, le taux de cyanobactéries y est déjà important et le niveau 2 de vigilance a été déclenché.
"Sachant que le niveau 2 est un niveau de restriction d’activités, on maintient certaines activités dont le risque de chute à l’eau est le plus faible"
"On franchit le niveau 1 dès lors qu’on aperçoit la présence de cyanobactéries, explique Sylvain Ruault, chef de service eau potable et espaces naturels pour Cholet Agglomération. Après on franchit soit un niveau 2 ou 3 en fonction de 3 paramètres : du nombre de cellules par ml d’eau, c’est la quantité de cyanobactéries. Après on mesure deux toxines, et en fonction des teneurs cela déclenche ou pas tel niveau. Sachant que le niveau 2 est un niveau de restriction d’activités, on maintient certaines activités dont le risque de chute à l’eau est le plus faible et aussi dans un cadre collectif avec du personnel formé. Le niveau 3 on est sur un risque réel, et là on interdit toute activité."
La pratique (entre autres) du paddle, de la planche à voile ou du kayak en pratique individuelle est déjà interdite sur le lac du Ribou ainsi que la consommation des poissons pêchés. Le lac du Verdon est également concerné par ces restrictions. Au total, une dizaine d’associations sont concernées.
Titre :Sylvain Ruault, chef de service eau potable et espaces naturels pour Cholet agglomération
Crédit :Emilie Plantard
Des mesures préventives
Le plan d’eau est déjà classé niveau 2, c’est-à-dire que les activités y sont restreintes. En 2022, le niveau 3 qui interdit toute forme d’activité avait été activé pendant 4 semaines, pour prévenir les risques liés aux cyanobactéries. "Les mesures de prévention sont importantes", rappelle Sylvain Ruault. Il faut "éviter le contact avec l’eau puisque les toxine sont des neurotoxines, à très forte dose, elles peuvent altérer les capacités neurologiques du cerveau, donc on n’est pas dans ce cadre-là. Mais sur une exposition ponctuelle, on est sur des rougeurs au niveau de la peau et s’il y a ingestion, cela peut se caractériser par des vomissements. C’est aussi pour ça que la baignade est interdite. Dès lors qu’il y a exposition, les encadrants sont formés et par exemple les enfants que vous voyez-là vont se doucher pour éviter les problèmes de peau."
Titre :Sylvain Ruault, chef de service eau potable et espaces naturels pour Cholet agglomération
Crédit :Emilie Plantard
Une nécessité pour la pratique des activités nautiques
L’agglomération de Cholet consacre 30.000 euros par an pour surveiller les quatre plans d’eau qui accueillent des activités sportives ou de loisirs. Quitte à les suspendre si besoin. C’est indispensable selon Christophe Piet, maire de Nuaillé et en charge de la gestion des espaces naturels à l'agglomération. "Cela nous tient à cœur de pouvoir garder toutes ces activités donc en amont on travaille sur notre plan d’action avec les agriculteurs pour limiter les intrants. O n essaie d’être le plus pointu possible pour que les activités puissent ne pas être trop contraintes... La solution la plus radicale serait de dire - on interdit toutes les activités. Nous, on fait le choix de garder ce site naturel super intéressant. Ce sont des contraintes supplémentaires, on les assume."
Titre :Christophe Piet, conseiller élu à Cholet agglomération, en charge de la gestion des espaces naturels
Crédit :Emilie Plantard
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