Monument préféré des Français: dernières heures pour voter pour Le Belem ou la Citadelle de Port-Louis

Ces deux monuments de l’Ouest sont en concurrence avec douze autres, notamment le Château royal de Blois, la Bibliothèque nationale de France à Paris ou encore le site antique de Vaison-la-Romaine dans le Vaucluse.

La Citadelle de Port-Louis, bien connue des Lorientais, visitée par 80 000 personnes chaque année, représente la Bretagne. Elle a été préférée au Château du Taureau - le Fort Boyard breton - dans le Finistère et la Roche-Jagu dans les Côtes d’Armor.

Elle a été construite au 16e siècle par les Espagnols, puis modifiée au 17e siècle par les Français. “C’est un site vraiment emblématique de notre territoire, un monument riche de plus de 400 ans d’histoire, indique Audrey Grandener, chargée du développement culturel et événementiel de la citadelle. Elle est à l’entrée de la rade de Lorient donc tous les bateaux qui entrent la voient. C’est un monument militaire défensif qui protège l’entrée de la rade. Ce qui a conduit en 1666 à l’installation de la Compagnie des Indes et donc cette magnifique histoire du voyage du commerce."

Pour Audrey Grandener, on ne peut être qu'émerveillée en visitant cette citadelle: "La vue aérienne est impressionnante, magnifique avec cette mer qui entoure la citadelle en forme d’étoile. Elle est aujourd’hui un site culturel avec deux musées: le Musée national de la marine et celui de la Compagnie des Indes. C’est un lieu très riche, dynamique, apprécié des Morbihannais. Ici, chacun a une petite histoire avec la Citadelle car c’est Le monument du pays de Lorient.”

Le Belem, monument itinérant

Pour les Pays de la Loire, c'est le trois mâts Belem, l’un des plus anciens d’Europe qui a été préféré au Château de Brissac dans le Maine-et-Loire, et l'Abbaye de l'Epau dans la Sarthe. 

Construit en 1896 dans les chantiers Dubigeon sur l’île de Nantes, le Belem était au départ un navire de charge pour le transport du cacao. Près de 130 ans plus tard, sa mission est bien différente: "Aujourd’hui, c'est navire école civil, c’est-à-dire qu’il est utilisé pour accueillir le plus grand nombre, des gens comme vous et moi qui veulent expérimenter la vie à bord d’un grand voilier du 19e siècle",  explique Christelle Hug de Larauze, déléguée générale de la Fondation Belem.

Elle ajoute: "C’est un monument qui se déplace à la rencontre de son public. Un jour, il est à Nantes, un autre à Bordeaux ou ailleurs en Europe. Chaque année entre 80 000 et 100 000 personnes le visitent. La mission de la fondation Belem, c’est bien l’ouverture au plus grand nombre, la présentation de ce patrimoine exceptionnel qui raconte à lui seul tout le patrimoine maritime français.” 

Autre fierté pour La fondation Belem: en avril 2024, le célèbre voilier ira chercher la flamme olympique en Grèce et la ramènera à Marseille. Des jeunes en insertion, un par région française, seront à bord lors de cette traversée.

Cette place en finale sous l'étiquette Pays de la Loire ne plait en revanche pas à tout le monde, notamment quatre associations bretonnes qui militent pour l’intégration de Nantes en Bretagne. Pour elles, le Belem est breton, parce qu’à l’époque de sa construction Nantes était la capitale de la Bretagne. Un débat qui n’intéresse pas Christelle Hug de Larauze:

“Le Belem est nantais, mais au-delà de la ville de Nantes, il se déplace à la rencontre du public, notamment français. Il est donc à la fois nantais et français. Le débat pour savoir si Nantes est en Pays-de-la-Loire ou en Bretagne, ne concerne pas la Fondation Belem. On comprend les revendications territoriales. De là à chercher la notoriété de Stéphane Bern et du trois-mâts Belem pour ces revendications, pourquoi pas, mais ce n’est pas la sujet. Je ne vais pas rentrer dans cette polémique. Ce qui est sûr, c’est que le Belem est Nantais et Français. Les deux à la fois.” En espérant devenir leur préféré. 

Pour voter, avant ce vendredi 12h, rendez-vous sur le site internet de France télévisions ou par téléphone au 32 45 (0,80€/min+prix appel).