La gestion de l'eau en Bretagne : l'effort aussi des industriels

SECHERESSE

Même si le début d'année a été arrosé, le risque de sécheresse existe en Bretagne, pour les mois qui viennent. Et la préfecture de région souhaite préparer les populations à un avenir proche où l'eau devrait se faire de plus en plus rare et de plus en plus chère. D'où la campagne de sensibilisation à la sobriété, qui va prochainement se décliner dans toute la Bretagne.

La ressource n'est pas illimitée

Les explications d'Emmanuel Berthier, préfet de région interrogé par Yann Launay. "Une recherche de sobriété à tous les étages qui nous mobilise tous, consommateurs d'eau au quotidien. On demande par exemple de préférer les douches aux bains et lorsque nous avons la chance d'avoir un jardin, d'y planter des plantes sobres en consommation d'eau." Il s'agit d'une "grosse campagne nationale relayée sur le plan régional, et déclinée dans chacun des départements pour faire en sorte que la consommation d'eau baisse pour chacune et chacun, et ce pour être en adéquation avec la ressource qui n'est pas illimitée."

Les industriels doivent agir

Les efforts d'économie d'eau ne reposeront pas seulement sur les particuliers : la préfecture de région travaille avec les industriels bretons pour réduire leur consommation : "Nous avons engagé, en particulier avec les gros consommateurs d'eau, dans le cadre de démarches de révision des autorisations dont ils disposent, une revue des investissements supplémentaires qu'ils pourraient être conduits à mettre en œuvre pour consommer moins d'eau, ou utiliser une eau issue des process de fabrication. C'est un enjeu tout à fait important, en particulier pour l'industrie agroalimentaire qui, pour l'instant, lorsqu'elle utilise de l'eau, quelle que soit la forme de cette utilisation, doit trouver une eau potable prélevée sur le milieu naturel. L'enjeu des travaux actuels est de faire en sorte que les eaux issues du process industriel puissent être utilisées, par exemple, pour nettoyer les surfaces industrielles."

Les nouveaux arrêtés-cadres sécheresse seront signés dans la semaine, par les préfets des différents départements bretons. Ils harmoniseront les mesures de restriction qui s'appliqueront, à situation égale, d'un département à l'autre, que ce soit pour les stations de lavage de voiture ou pour l'arrosage des terrains de sport, par exemple.

L'ACCUEIL DES SDF DE REGION PARISIENNE

C'est finalement sur un  terrain de Rennes que le sas d'accueil pour les SDF d'Ile-de-France pourrait être installé. La semaine passée, 19 migrants sont arrivés à Montgermont, dans un ancien hôtel, mais ce lieu n'est que temporaire, jusqu'à l'automne. Pour prendre le relais, la préfecture d'Ille-et-Vilaine a identifié un site proche du CHU de Pontchaillou : un terrain qui pourrait accueillir des habitats modulaires, tout près de bâtiments déjà consacrés à la politique d'accueil et d'intégration.

Un choix plus cohérent aux yeux d'Emmanuel Berthier, préfet de la région Bretagne : "nous avons un intérêt à implanter le sas à proximité la plus rapprochée des services de l'État et de l'Office français de l'immigration et de l'intégration, qui sont appelés à venir assister les personnes que nous accueillons dans les SAS... pour identifier avec elles le mode d'accompagnement le plus pertinent, en fonction de l'analyse de la situation à laquelle nous procédons. Ensuite, ces personnes ont vocation à rejoindre une forme d'hébergement ou de logement en fonction de l'analyse que nous conduisons."

A tour de rôle, les départements bretons assureront l'accueil des groupes de migrants, à l'issue des trois semaines passées au sas de Rennes.