FC Nantes : un coach sous pression et un mercato au ralenti
Publié : 18 août 2023 à 0h18 - Modifié : 18 août 2023 à 0h45 par Simon REUNGOAT
Traumatisée par la fin de saison dernière, la direction du FCN ne laissera pas beaucoup de temps à Pierre Aristouy pour faire ses preuves, avec une équipe pourtant affaiblie.
La crise couve à la Jonelière. Depuis la défaite des Canaris en ouverture du championnat face à Toulouse (2-1), chacun a bien compris au centre d'entrainement du FC Nantes que Pierre Aristouy avait une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Après seulement une journée de Ligue 1. Incroyable. Pourquoi la direction du FC Nantes, qui avait décidé il y a quelques semaines de conforter sur le banc l'homme qui avait sauvé le club, s'interroge-t-elle déjà sur sa capacité à tenir la route en Ligue 1 ? Parce que, selon nos informations, Waldemar et Franck Kita ont été traumatisés par le spectre d'une descente en Ligue 2 et de ses conséquences financières potentielles en fin de saison dernière. L'euphorie du maintien retombée, les dirigeants nantais ont donc été vite gagnés durant l'été par le stress d'une nouvelle bataille pour rester dans l'élite. Et se sont mis à douter de leur choix, à l'aune des matchs de préparation. Pourquoi autant de buts encaissés, et si peu de buts marqués ? Pierre Aristouy sait-il vraiment gérer les égos dans un vestiaire de Ligue 1 ? Ces questions, les deux dirigeants les ont posées autour d'eux, et ont même commencé à réfléchir à un plan B. Comme toujours. De nombreux coachs leurs ont d'ailleurs déjà été proposés, parmi lesquels Julien Stéphan, Jocelyn Gourvennec, Sabri Lamouchi ou encore Frédéric Antonetti. Mais pas Christophe Galtier, qui aspire à des clubs d'un autre standing depuis son passage au PSG.
Pourtant, l'avenir de Pierre Aristouy n'est pas scellé. D'abord parce qu'en tant qu'homme du cru qui a réussi avec les jeunes, il a la sympathie d'une majorité des supporters nantais, à l'image du hashtag #SoutienAristouy qui a fleuri sur les réseaux sociaux. Ensuite et surtout parce que si son projet de jeu séduisant, dont on a entrevu les prémices face à Toulouse, a plus convaincu le public que ses propres dirigeants, Pierre Aristouy peut gagner du temps pour installer ses idées, voire s'acheter la paix sociale s'il parvient de manière pragmatique à prendre des points très vite, lors des prochains matchs face à des adversaires redoutables : Lille, Monaco et Marseille. Son salut viendra de là.
Pour réussir ce défi, l’ancien coach des U19 doit faire avec un effectif qui n'a pas gagné en qualité, délesté durant l'été de son meilleur défenseur (Girotto) et de son meilleur attaquant (Blas). Il ne pourra compter sur de nouveaux renforts dans l'immédiat, car le mercato nantais est au ralenti désormais. Chidozie Awaziem (Boavista), censé compenser le départ de Girotto, est toujours en salle d'attente (c'est le club portugais qui gère le timing). Quant à la piste menant à l'attaquant Christian Kouamé (Fiorentina), elle s'est refroidie, alors que le FCN a proposé jusqu'à 8M€ + bonus pour attirer l'avant-centre ivoirien. Mais la situation actuelle n'aide pas à convaincre les joueurs. Enfin la blessure d'Alban Lafont ne devrait pas occasionner de recrutement au poste de gardien.
Voilà pour le contexte. Côté terrain, Pierre Aristouy et le FC Nantes ont rendez-vous à Lille dimanche à 13h00 pour la... 2e journée de Ligue 1.